Enna Pariset partage sa vision de la place financière suisse et de la croissance de BNP Paribas dans Finews

29 avril 2025

Dans une interview récente accordée à Finews, Enna Pariset, CEO et Head of Territory pour le Groupe BNP Paribas en Suisse, partage sa vision de notre capacité à saisir les opportunités du marché, de notre respect pour la concurrence et la régulation, ainsi que de la chance que nous avons d’opérer en Suisse, un pays qui allie innovation à un centre financier solide.

Enna Pariset: « Nous, Suisses, devons enfin tourner la page de la crise du Crédit Suisse »

Finews
26.04.2025

Sous la direction d’Enna Pariset, BNP Paribas est devenue l’une des principales banques en Suisse. La responsable pour la Suisse évoque UBS, la crise du Crédit Suisse, et explique pourquoi la grande banque française n’a aucun mal à attirer des talents.

Même à six heures du soir, Enna Pariset déborde encore d’énergie : elle est réputée pour sa détermination et son charisme.

BNP Paribas s’est imposée ces dernières années comme le premier établissement financier européen, consolidant sa position grâce à des initiatives stratégiques et un engagement durable.

Acquisition d’Axa IM finalisée fin juin

Le bénéfice net a progressé de 4,1 % en 2024, atteignant 11,7 milliards d’euros, soutenu par de solides résultats dans la banque d’investissement. Les revenus ont augmenté à 48,8 milliards d’euros (+4,1 %).

Dernièrement, BNP Paribas a fait les gros titres avec l’annonce du rachat d’Axa Investment Managers pour 5,1 milliards d’euros, une opération qui devrait être finalisée d’ici fin juin 2025.

Grâce à cette acquisition, la banque française renforce sa position dans la gestion d’actifs: rien qu’en Suisse, BNP Paribas gérera plus de 50 milliards de francs suisses.

Enna Pariset, présente depuis plus de 21 ans chez BNP Paribas, dirige les activités suisses de la banque depuis janvier 2022 en tant que Head of Territory, et depuis l’été 2023 également en tant que CEO. Sous sa direction, BNP Paribas est devenue un acteur incontournable du marché financier suisse.

Dans une interview accordée à finews.ch, elle partage ses réflexions sur divers sujets. Enna Pariset sur…

Les activités en Suisse

« Nous comptons plus de 1 200 collaborateurs répartis sur six sites en Suisse (Zurich, Rotkreuz, Lugano, Genève, Gland et Lausanne), et nous poursuivons notre croissance. Nous avons fortement progressé ces dernières années dans la gestion de fortune, la banque d’entreprises et la banque institutionnelle (CIB). En 2024, l’activité avec les clients suisses – entreprises, institutions financières, particuliers et familles – a généré 1 milliard d’euros de revenus pour le groupe BNP Paribas. »

Les perspectives de marché

« Le groupe BNP Paribas acquiert la totalité d’Axa Investment Managers (Axa IM), qui gère environ 850 milliards d’euros d’actifs dans le monde. Cela portera les actifs gérés par BNP Paribas à 1 500 milliards d’euros. En Suisse, nous atteindrons 53,5 milliards (au 31.12.2023). Ce sont des perspectives fantastiques, en particulier pour notre approche “One Bank”. »

UBS

« Un pays bénéficie grandement d’avoir une grande banque forte. Il est fantastique que la Suisse dispose, avec UBS, d’une banque reconnue au niveau international. Je suis heureuse que nous ayons réussi ces dernières années à nous positionner juste derrière UBS en tant qu’acteur important du marché financier suisse. La concurrence stimule l’activité – et c’est dans l’intérêt de tous. »

La place économique suisse

« La Suisse est le pays le plus innovant du monde. Elle devrait donc accueillir davantage d’introductions en bourse. L’an dernier, il n’y en a eu que quatre – et BNP Paribas a participé à deux d’entre elles. Nous souhaitons jouer un rôle encore plus important dans le développement des IPO en Suisse. C’est pourquoi nous accompagnons les entreprises dans leur évolution de start-up à scale-up. Depuis deux ans, nous soutenons spécifiquement des start-ups suisses dans les secteurs technologique et de la santé, où nous voyons un grand potentiel. »

La régulation bancaire

« J’ai énormément de respect pour le travail de l’autorité de surveillance des marchés financiers, la Finma. La régulation est dans l’intérêt de tous les acteurs du marché. Je n’ai aucune raison de m’en plaindre, j’aime la discipline. »

La pénurie de talents

« Nous n’éprouvons aucune difficulté à recruter de nouveaux talents. Pourquoi ? Parce que nous savons exactement qui nous recherchons. »