Evoluer dans la chaîne de valeur des matières premières

10 juillet 2017

Les acteurs qui interviennent dans la chaîne de valeur des matières premières ne se limitent pas aux producteurs, aux négociants et à leurs partenaires commerciaux.

Des acteurs nombreux et diversifiés

De nombreuses entreprises utilisent des matières premières dans leurs processus industriels et participent ainsi à la chaîne de valeur des matières premières. Elles achètent, consomment, transforment ces intrants et mettent sur le marché des produits semi-finis ou finis. Prenons l’exemple d’une grande multinationale du secteur alimentaire, qui fabrique et commercialise d’importants volumes de produits alimentaires sous une marque propre. Cette entreprise peut se considérer comme un pur distributeur de produits alimentaires. Toutefois, il s’agit d’un acteur de taille sur le marché des matières premières, qui achète régulièrement de gros volumes de blé destinés à la fabrication de biscuits, cookies et crackers. Cet exemple montre que le secteur des matières premières compte des acteurs plus diversifiés qu’on ne le pense habituellement.   Citation

Des besoins similaires, indépendamment de la position dans la chaîne de valeur

Bien que leur position dans la chaîne de valeur des matières premières puisse varier (en amont/en aval), les besoins et préoccupations des différents acteurs convergent fréquemment :

  • Sécuriser et financer leur approvisionnement
  • Gérer et anticiper leurs coûts
  • Tout en optimisant les indicateurs relatifs à leur fonds de roulement

Les entreprises qui utilisent des matières premières sont exposées à des risques spécifiques (volatilité des produits, risques économiques et politiques au sein des pays émergents, exigences en matière de traçabilité, risques de contrepartie) et présentent certaines caractéristiques communes (marges d’exploitation plus basses, besoins en financement significatifs, cycles conjoncturels). Ainsi, les acteurs de ce secteur se retrouvent confrontés à des défis à chaque niveau de la chaîne de valeur. Toutefois, des solutions dédiées existent pour répondre à leurs besoins.

Quelques exemples à travers le monde

Un fabricant de pâtes italien à la recherche de solutions de financement sur mesure

Un fabricant de pâtes italien achète du blé de très grande qualité directement auprès de producteurs canadiens. Il le fait moudre et transformer en farine par une minoterie locale avant de fabriquer des spaghettis destinés à l’exportation. Il est à la recherche d’une solution sur mesure pour financer ces flux d’activité à un coût compétitif. Grâce à une solution de financement de commerce bilatéral, ce fabricant de pâtes est en mesure de financer l’intégralité de son cycle d’achat et de transformation : achat de blé au Canada, transport et stockage en Europe, mouture du blé en farine, avec paiement en numéraire ou cession de recettes sur les exportations. Les solutions de financement de commerce bilatéral sont généralement garanties par les matières premières financées, de sorte que leur coût est plus bas que celui d’un prêt non garanti. Il s’agit là d’une solution parfaite pour les acteurs intervenant sur le marché des matières premières, qui ont des besoins importants en fonds de roulement mais ne sont pas en mesure de s’autofinancer entièrement compte tenu de leur solvabilité et/ou de leur capacité d’emprunt non garanti. Les services associés à ce produit (gestion des risques, veille de marché, assistance technique et conseil en structuration) apporteront un surcroît de valeur au fabricant.

Une entreprise scandinave du secteur métallurgique souhaite améliorer son fonds de roulement

Une entreprise scandinave détient d’importants stocks de matières premières. Elle fabrique des produits semi-finis laminés et extrudés en aluminium destinés aux secteurs de l’automobile et des biens d’équipement ménagers, et cherche à monétiser ses importants stocks de matières premières afin d’améliorer les indicateurs liés à son fonds de roulement. Dans ce cas, un contrat d’achat/de vente peut représenter la solution adaptée. Par cette transaction, un gestionnaire de stocks spécialisé achète des lingots d’aluminium auprès de l’entreprise au prix du marché, les conserve durant une certaine période en maintenant une couverture, puis les revend à l’entreprise lorsque celle-ci en fait la demande. Il s’agit d’une solution simple qui permet à cette entreprise de monétiser ses stocks tout en améliorant son fonds de roulement et en intégrant une solution de couverture pour se prémunir contre les fluctuations de prix des actifs. Compte tenu de la nature sécurisée de la solution, les conditions tarifaires sont habituellement avantageuses. En outre, la transaction étant une véritable opération de vente (sous réserve d’une validation par des auditeurs externes), une déconsolidation comptable est possible. Cette solution peut être proposée à différentes catégories d’acteurs intervenant dans la chaîne de valeur des matières premières, quelle que soit la position qu’ils y occupent.

Un importateur de pétrole français à la recherche de fonds supplémentaires

Une entreprise française importe des produits pétroliers et les distribue à son propre réseau de débits d’essence. Elle recherche une source de financement supplémentaire qui lui permettrait également de monétiser des actifs mobiliers. Dans ce cas particulier, le partenaire bancaire de l’entreprise peut fournir à celle-ci une facilité d’emprunt fondée sur un rapport déclaratif hebdomadaire des stocks et des créances. Le montant disponible de la facilité se base sur le montant des actifs déclarés, auquel une réduction raisonnable est appliquée. Cette solution permet à l’entreprise de monétiser rapidement des actifs mobiliers tout en lui fournissant une source de financement supplémentaire pour augmenter son effet de levier. Une telle facilité d’emprunt offre de nombreux avantages : flexibilité accrue, montant empruntable supérieur (financement syndiqué), simplicité d’utilisation (une seule banque agit pour le syndicat, au lieu de devoir traiter avec 4 ou 5 banques sur une base bilatérale). Il convient toutefois de souligner que cette solution est plus adaptée aux grandes entreprises aux volumes d’activité prévisibles, disposant d’outils informatiques sophistiqués, d’une solide base de fonds propres et de liquidités suffisantes démontrées.

Un chocolatier suisse qui souhaite atténuer ses risques de contrepartie

Cet important fabricant suisse de chocolats paye à l’avance un nouveau fournisseur de cacao implanté en Afrique de l’Ouest. Étant donné que ce nouveau partenaire n’a pas encore fait ses preuves, l’acheteur suisse cherche à atténuer le risque de non-livraison associé au fournisseur. Afin de ne pas mettre en péril cette nouvelle relation commerciale, le chocolatier suisse est à la recherche d’une solution tenue secrète, où le fournisseur ne serait pas informé de son initiative. Dans un tel cas, une garantie de non-exécution peut être la solution opportune. Une banque émet une garantie à court terme en faveur de l’acheteur suisse afin de couvrir le risque de non livraison des marchandises par le fournisseur d’Afrique de l’Ouest dans le cadre du contrat qui les lie. La garantie est tenue secrète et le fournisseur n’est pas au fait de l’initiative prise par l’acheteur. Une fois que le fournisseur a effectué la livraison des marchandises, la garantie est annulée. En cas d’inexécution du fournisseur, le chocolatier suisse peut demander le bénéfice de la garantie et récupérer une somme correspondant à une partie significative de son avance. Dans l’ensemble, une garantie de non-exécution permet aux acheteurs de gérer leur exposition au risque de contrepartie en ligne avec leur politique de gestion des risques.

Un partenaire adapté pour gérer les problématiques rencontrées

Ces quatre cas concrets illustrent les moyens utilisables par les acteurs qui interviennent dans la chaîne de valeur des matières premières – quelle que soit la position qu’ils y occupent – pour traiter de façon opportune leurs problématiques et notamment financer une transaction spécifique (y compris de logistique et de stockage), monétiser des actifs, couvrir leurs positions de change, renforcer leur fonds de roulement, obtenir des sources de financement supplémentaires, atténuer les risques de contrepartie, etc. Ces solutions, toutefois, exigent une connaissance approfondie du marché des matières premières. Aujourd’hui, seules quelques banques peuvent proposer ce degré d’expertise pour les secteurs concernés (notamment l’Énergie, l’Agroalimentaire et le secteur Métaux et mines). Il est donc essentiel de bien choisir son partenaire bancaire.

En savoir plus sur BNP Paribas Specialized Trade Solutions

Le domaine d’activité Specialized Trade Solutions (STS) de BNP Paribas est dédié aux solutions de fonds de roulement et de financement du commerce tout au long de la chaîne de valeur des matières premières, et apporte une expertise privilégiée sur trois grands secteurs : Métaux et mines, Agroalimentaire et Énergie.